Le télescope AT1 est remorqué jusqu'au sommet de la
montagne
(Crédits : ESO)
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Un
nouveau télescope, l'AT1 (Auxiliary Telescope no. 1) est
arrivé début décembre 2003 sur le mont Paranal
(Chili) qui abrite le Very Large Telescope (VLT) de l'ESO (l'Observatoire
Européen Austral).
C'est le premier des quatre télescopes mobiles qui formeront
le reseau du VLTI, l'interféromètre optique du VLT.
Emmanuel
Jehin
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AT1
a été assemblé au "camp de base"
puis acheminé en "une pièce" sur la
plateforme d'observation pour donner, à peine une semaine
plus tard, sa première
lumière le 24 janvier dernier.
Le
télescope, dont le miroir primaire fait 1.8 m de diamètre,
est intégré à l'intérieur d'un
dôme ultra-compact en forme de "boule" qui
s'ouvre en deux par le milieu.
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Article paru dans le Journal
le Soir de ce 19 mars
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Le télescope est installé dans un
"transporteur" autonome qui fait aussi office de "coupole".
(Crédits : E. Jehin)
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Au
contraire des quatre télescopes géants de 8.2 m de diamètre
(UTs pour Unit Telescope) qui forment le Very Large Telescope (VLT),
les télescopes auxiliaires pourront être déplacés
sur un système de rails, l'ensemble
formant alors le VLTI (I pour interféromètre). |
Les
télescopes ATs ont la particularité unique de pouvoir
être déplacés sur des rails. A l'avant-plan,
on peut voir un
des nombreux points "d'ancrage" où se positionneront
les ATs pour réaliser les observations interférométriques.
(Crédits : E. Jehin)
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La lumière captée par les télescopes sera envoyée
de façon savante (il y a un total de 11 miroirs!) dans un
tunnel où des lignes à retard compensent la différence
de chemin optique (à lambda près...) pour obtenir
les fameuses franges d'interférence. Notons que celles-ci
ont déjà été obtenues avec les UTs lors
de differentes expériences.
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L'AT1 est
le premier des 4 télescopes auxiliaires du VLTI, l'interféromètre
du VLT. Ces "petits bijoux" de technologie ont été
conçus et sont construits par la firme liégeoise AMOS.
A l'heure actuelle, le VLTI comprend les quatre télescopes (UTs)
de 8.2 m (utilisés deux par deux pour le mode interférométrique)
et deux petits télescopes (sidérostats) ayant des miroirs
plan de 40cm de diamètre. Alors que le VLTI n'entrera veritablement
en fonction qu'à partir du mois d'avril (il sera alors offert pour
la première fois à la communauté scientifique avec
un instrument très performant), plusieurs découvertes importantes
ont déjà été rapportées. Les UTs ne
seront cependant utilisés pour des mesures interférométriques
qu'un nombre limité de nuits chaque année, et jusqu'à
present ce fut presque exclusivement pour tester le système.
Dès lors, pour profiter au mieux des capacités du VLTI,
et ce chaque nuit, quatre "petits" télescopes lui ont
été intégralement dédiés. Ces télescopes,
les ATs, sont montés sur rails et pourront être placés
de manière très précise à différentes
positions sur le site d'observation. La possibilité de déplacer
les ATs et donc de pouvoir réaliser des observations avec des configurations
de télescopes différentes assurera une grande flexibilité
et efficacité au VLTI. De plus, alors que la distance maximale
possible entre les télescopes de 8.2 m est d'environ 130 m (entre
ANTU et YEPUN), la distance maximale entre deux ATs pourra atteindre 200
m.
Comme la résolution des images s'accroît avec la distance
séparant les télescopes, les observations interférométriques
obtenues lorsque les ATs seront séparés de la distance maximale
fourniront des images encore plus nettes que celles obtenues en combinant
les faisceaux des grands télescopes.
Le sommet
de Paranal se peuple de plus en plus : loin à l'arrière-plan,
le bâtiment du VST (VLT Survey Telescope),
UT2 , 3 et 4 de gauche à droite et à l'avant-plan, un des
deux petits sidérostats qui ont servi notamment
à calibrer l'interféromètre. Le bâtiment rectangulaire
près de l'AT est le centre névralgique du VLTI.
(Crédits : E. Jehin)
Les ATs sont placés dans des dômes ultra-compacts, et sont
presque totalement autonomes (excepté le raccordement à
l'électricité) en ce qui concerne l'électronique
de commande, le conditionnement de l'air et la réfrigération,
l'ouverture des coupoles, etc. Chaque télescope est placé
avec sa monture dans un "transporteur" qui permet de déplacer
l'ensemble d'un point de mesure à un autre. L'ensemble mécanique
et optique satisfait des normes de stabilité très astreignantes,
imposées par la technique de l'interférométrie. De
plus, déplacer un télescope de haute précision, pesant
33 tonnes, et cela aussi vite que possible et sans devoir faire de réalignement
après chaque déplacement, relève du défi tant
au niveau de leur développement que de leur mise en oeuvre.
Les trois ATs suivants devraient être délivrés de
façon régulière, de 6 mois en 6 mois.
Dès l'arrivée du second AT, le nouveau système interférométrique
pourra être testé en vue d'obtenir les franges d'interférence.
Tombée
de la nuit sur Paranal
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