Groupe Astronomie de Spa
Comptes-rendus d'observations (2001)

 

14 décembre 2001
Thierry Thysebaery

Superbe observation à l'hippodrome : sur 2 heures entre 20h45 et 22h45, vu une trentaine d'étoiles filantes (ça nous console des Léonides...) dont un superbe bolide, bas sur l'horizon , qui nous a ravi de ses couleurs variées - de l'intérieur vers l'extérieur - jaune, rouge et verte.. nous laissant comblés jusqu'à la prochaine...

 

10 décembre 2001
Olivier Meeckers

Après une visite chez Yves pour tenter de collimater le miroir primaire de mon télescope, je prépare le matériel en vue d'une observation de la GTR de Jupiter.
Vers 22h15 TU, l'instrument est plus au moins à température et les observations commencent. Comme prévu, la GTR brille au beau milieu de la planète. Plus les heures passent, plus la finesse des détails visibles augmente. Je peux apercevoir des détails dans la GTR, les bandes laissent apparaître des nuages blancs, bruns, roses,... bientôt, toutes la palette des couleurs se révèle sous l'aspect de tempêtes dans l'atmosphère jovienne et ce, avec des grossissements variant de 220x à 350x. L'ombre de Ganymède ne cesse de parcourir le disque planétaire depuis le début de la séance. Saturne, pour sa part, semble toujours imperturbable et aussi splendide! Fin des observations à 0h30 TU.

 

09 décembre 2001
Jean-Marc Gillard

Je suis sorti ce dimanche pour profiter d'une belle nuit claire. Cet essaim était déjà très actif, entre 20h00 et 02h30 j'ai vu plus de dix filantes semblant provenir de cette région du ciel ainsi qu'un bolide complètement décalé et dont la trajectoire était quasi parallèle à l'horizon nord. Le nombre peut paraître insignifiant, mais il faut savoir que mon but n'était pas l'observation d'étoiles filantes. Ces observations étaient donc fortuites.

 

8 décembre 2001
Olivier Meeckers

Aujourd'hui, le rendez-vous est donné à 19h TU à Soorbrodt pour y observer le ciel d'hiver et les deux planètes vedettes : Saturne et Jupiter. En effet, les deux planètes géantes présentent des conditions d'observation exceptionnelles aussi bien par leurs positions relatives à la Terre vu qu'elles sont toutes deux proches de l'opposition, que par leurs positions dans le ciel flirtant avec les 70° de déclinaison lors du passage au méridien.

J'arrive sur les lieux vers 19h30 TU accompagné de Yves. Déjà, les habitués sont installés. Répondent à l'appel, Didier avec le C8 du club, Fernand et son LX90 peinturluré, Olivier avec sa lunette de 80mm et sa webcam, Vincent équipé de son Vixen de 200mm et sa webcam, Gustave et sa lunette, et bien sûr Pierre étrangement accompagné de son LX200 de 203mm et non pas son ETX90..."A little lovely one"!

Cette nuit, la météo semble être avec nous! Le ciel est serein, le vent quasi nul et la température avoisine les -5°C,... autant d'éléments qui, conjugués à un site de qualité, laissent présager une nuit exceptionnelle.

J'installe alors mon CN-212 que je mets en station en attendant l'incontournable mise à température de l'instrument. Après une bonne trentaine de minutes, les festivités commencent. Saturne, la plus haute dans le ciel est mon premier sujet d'observation... le choc! Avec un grossissement de 220x, la planète aux anneaux est parfaitement tranchée, comme découpée sur le ciel. La division de Cassini, très nette, apparaît sur tout l'anneau ainsi que l'anneau C ou anneau de crêpe. Je m'oriente ensuite vers Jupiter... superbe! Avec des grossissements variant de 220x à 500x, les bandes révèlent alors toute leur splendeur, des détails inextricables surgissent, au milieu de ces mêmes bandes des tempêtes apparaissent sous forme de taches blanchâtres et... la grande tache rouge qui joue avec l'ombre de Europa, Europa qui lui-même se déplace devant le disque jovien. Dès l'annonce de la visibilité de la GTR, tous les instruments se braquent sur Jupiter pour y chercher le célèbre phénomène atmosphérique. Tour à tour, chacun perçoit la tempête, ceux qui n'y parviennent pas incriminent la qualité de l'instrument ou une mauvaise collimation (n'est-ce pas Fernand), d'autres tentent d'immortaliser le spectacle avec leurs webcams.

Petit à petit, le froid envahit les observateurs et le givre recouvre les instruments... les lunettes et les Schmidt-Cassegrain deviennent totalement inutilisables. Le prétexte est tout trouvé pour ceux qui veulent aller rejoindre leur lit douillet ! En seconde partie de nuit, seuls restent Didier, Vincent et son Newton, Yves et moi-même. Vive les Newton et les Cassegrain ! Pourtant, c'est seulement maintenant que le spectacle commence. Une tache sombre apparaît dans l'hémisphère nord de Jupiter et Europa se découpe de mieux en mieux sur les nuages joviens pour émerger du disque planétaire vers 0h TU sous la forme d'un petit point blanc tout juste résolu par mon instrument... émotion garantie...Takahashi remplit son contrat! Ensuite retour sur Saturne. Les anneaux sont de plus en plus beaux et nous recherchons une division de Encke qui ne semble se montrer que très furtivement ; quelques détails apparaissent sur le globe et un ballet de satellites accompagne la planète aux anneaux!

Les deux mondes géants ainsi que l'une ou l'autre nébuleuse telles que M42, M81, M82, M1,...nous gardent en haleine jusqu'environ 1h30 TU, heure vers laquelle le froid a finalement raison de nous, malgré le café de Yves et les biscuits de Vincent... Mais ce n'est que partie remise...

 

7 décembre 2001
Olivier Meeckers

Après un mois de novembre exécrable, enfin une nuit qui s'annonce bien. En effet, pas de turbulence notable à l'oil nu même pour les étoiles les plus basses sur l'horizon. Bref, pas question de laisser passer une occasion pareille.
Vers 23h00 TU, je sors le CN-212 qui, après environ 45 minutes de mise à température, me surpris une fois de plus. Saturne et Jupiter furent mes deux seules cibles alors qu'elles brillent très haut dans le ciel... Grand fut le choc lorsque je découvris Saturne sans un seul mouvement de turbulence. La division de Cassini était évidente sur tout l'anneau, l'anneau C ou anneau de crêpe se montrait sans problème et la division de Encke se révélait de manière furtive. La traditionnelle bande brune semblait scindée en deux et de manière irrégulière. Ensuite, je pointai mon Cassegrain sur Jupiter... de nouveau un choc! Les bandes nuageuses laissaient soupçonner des festons, des tempêtes blanches,... des milliers de détails inextricables. Et la cerise sur le gâteau fut l'apparition de la grande tache rouge. J'en avais si souvent entendu parlé mais ne l'avais aperçue que trop rarement. Ce soir, elle était bien là au beau milieu du globe jovien, d'une couleur rose pâle, à l'intérieur même de la GTR, un enroulement de nuages une fois blancs, une fois rougeâtres était perceptible. Vers 1h TU, le froid et la fatigue me gagnent ! Dommage, car il est difficile de quitter l'oculaire dans de telles conditions de seeing qui sont malheureusement trop rares chez nous.

 

3 novembre 2001
Olivier Meeckers

Réunion au local comme tous les vendredi. Aujourd'hui, c'est pleine lune, pas d'observation prévue au programme malgré un ciel exceptionnel. Toutefois, Didier, Vincent et moi-même décidons quand même de nous rendre à Soorbrodt pour y observer Saturne et Jupiter et y faire quelques photos CCD. Le ciel se révéla encore meilleur qu'espéré. On pouvait grossir jusqu'à 1000x tant la turbulence était calme. Les premiers essais en CCD se montèrent assez prometteurs.

22 octobre 2001
Olivier Meeckers

Vers 18h30 TU, Olivier Maréchal me téléphone pour m'annoncer que l'activité solaire est propice aux aurores boréales. Aussitôt, j'appelle Yves qui vient me rejoindre vers 20h TU. On se promène dans les prairies environnantes tout en scrutant l'horizon nord. Aux alentours de 21h15 TU, apparaît entre le Cocher et la Grande Ourse un léger voile rouge avec de temps en temps des draperies blanchâtres qui s'en vont aussi vite qu'elles ne viennent. J'avertis immédiatement Olivier. Le spectacle, bien que pas très spectaculaire, reste un moment envahissant et excitant. Vers 21h45 TU, plus rien ne semblait vouloir se manifester et les observations se terminent.

 

19 octobre 2001
Olivier Meeckers

Vers 18h30 TU, répondaient déjà à l'appel : Pierre et son LX200 de 203mm, Claudy et son Newton de 200mm, Maurice sans sa lunette, et l'un ou l'autre curieux venus passer une veillée aux étoiles malgré le vent et un ciel pas très propice vu la présence de fréquents passages nuageux, mais une température clémente de 15°C.

Je configure initialement mon télescope CN212 en Newton pour observer les Pléiades, M31, le double amas de Persée en entier. Pierre avait l'air assez satisfait. Une fois reconfiguré en Cassegrain, Claudy et moi nous sommes mis à la recherche de cibles telles que M103, M71, M76, M81, M82, NGC 7331, M33, M15, M92, sans oublier les habituelles M27, M57. M82 était particulièrement intéressante nous montrant clairement sa forme irrégulière. Toutefois, NGC 7662 était assez décevante et NGC7640 inexistante.

Comme d'habitude, Saturne a ravi la vedette dès son levé. La turbulence était assez importante. Vincent est venu nous rendre une tardive visite. Fin des observations vers 22h20 TU.


16 octobre 2001
Olivier Meeckers

Ce mardi, vers 18h TU, le ciel est serein et semble propice aux observations. Aujourd'hui, je décide de monter le kit Newton (F/D 3.9) et de guetter quelques objets célestes de taille relativement importante.
Ainsi, je commence par M57 avec un grossissement de 46x et un champ réel de 1.14°, ensuite je pousse l'amplification à 68x avec un champ de 1.2°. Même chose pour M31, M27, le double amas de Persée, et les Pléiades. Ces objets se révèlent impressionnants lorsqu'ils apparaissent en entier dans l'oculaire. Je recherche la galaxie spirale barrée NGC7640, sans succès mais je tombe sur la nébuleuse planétaire NGC7662 qui ressemble fort à un anneau sphérique assez pâle. Cependant, les objets de plus petite taille sont mieux définis en configuration Cassegrain (F/D 12.4). Je jette un oeil sur NGC7331, galaxie spirale de magnitude 9.7 ainsi que sur Saturne. Fin des observations vers 21h TU.

 

12 octobre 2001
Olivier Meeckers

J'arrive à Malchamp vers 19h TU alors que quelques habitués sont déjà là, installés avec leurs instruments. Ainsi, Didier et son LX200 de 254mm, Pierre et son ETX90, Gisèle et sa lunette de 102mm, Fernand et son nouveau LX90 de 203mm un tantinet peinturluré,... pointent déjà le ciel à la recherche d'une nébuleuse entre les cirrus qui voilent ça et là le ciel.

Je sors alors mon CN-212 que je mets aussitôt en station pour pouvoir entamer des observations dans les meilleures conditions. J'oriente alors mon instrument vers les cibles habituelles telles que M31, M33, M27, M57, le double amas de Persée, NGC7331...

Petit à petit, l'esplanade se remplit de curieux qui viennent le temps de quelques heures regarder le ciel étoilé et écouter les explications de Thierry. Ils mettent de temps en temps l'oeil à l'oculaire et s'émerveillent à la vue d'une nébuleuse qui luit dans l'instrument. Viennent se joindre à nous Olivier, Maurice, Jean-Baptiste.
Rapidement, quelques-uns s'en vont, prétextant un mauvais ciel, une journée chargée le lendemain, la fatigue,... et finalement, reste un petit groupe d'une demi-douzaine de personnes sous un ciel qui, vers minuit, se dégage définitivement pour faire place aux étoiles et à un vent assez soutenu.

Enfin... Saturne se lève. Les télescopes aussitôt se braquent sur elle pour ne plus la quitter... le spectacle est grandiose. Mais une fois qu'elle est hors de portée de la turbulence, le plaisir est encore décuplé. Sous des grossissements de 120x à 350x, la planète nous dévoile alors une bande brune équatoriale, mise en valeur par un filtre coloré bleu, la division de Cassini devenait évidente avec des variations de couleurs dans les anneaux. On pouvait aussi apercevoir la fine ombre de l'anneau sur le globe. Environ 4 ou 5 lunes étaient visibles.

Ensuite, vient le tour de Jupiter. Avec des amplifications semblables à celles de Saturne, la planète géante nous révèle ses bandes nuageuses d'une couleur légèrement orangée. Pas de Grande Tache Rouge à signaler, mais un passionnant ballet que les lunes joviennes Io et Europe ont interprété pour les deux "couche-tard" de la bande, c'est-à-dire Didier et moi-même. Ainsi, nous pûmes observer en direct le passage d'un satellite devant la planète et suivre la progression de son ombre sur le disque jovien.

Pour clôturer, on jette un oeil sur M42 qui remplit le champ de l'oculaire. Vers 4 heures, la fatigue nous gagne et nous terminons nos observations.




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